Palmier Palmae

Palmis (gcf), Palm tree (en), Palmera (es), Palme (de)

Sur cette fiche, sont rassemblés les différents palmiers présents au sein du Jardin des Saveurs, auxquels s'ajoutent des palmiers issus des différents continents, utiles dans l'alimentation humaine.
Ce sont tous des plantes de la famille des ‹ Arecaceae › (2600 à 2800 espèces dans 190 à 200 genres).
La plupart sont ‹ monocaules › : une seule tige robuste (stipe) improprement appelée ‹ tronc › non ramifiée et dont seul le sommet du stipe est feuillu.

  1. Le palmier royal de Cuba « Roystonia regia » : (parvis, bassin rond). Palmier dont le stipe est renflé et qui peut mesurer jusqu'à 20 mètres de haut. C'est l’arbre national de Cuba.
  2. Le palmier de Romanzoff « Syagrus romanzoffiana » (zone rivière 4 rive gauche),
  3. Le cocotier « Cocos nucifera » (verger tropical) : voir fiche nº 46,
  4. Le palmier céleri « Caryota urnes » (à stipe unique). Dans le jardin (zone rivière 4 rive gauche) est planté la variété « Caryota mitis » aux stipes multiples,
    De ces 4 palmiers, les trois derniers ont un intérêt sur le plan alimentaire (voir utilisations).

    Autres palmiers utiles dans l'alimentation humaine :

  5. Le palmier bleu « Brahea armata », « _Brahea eduli_s » et « Brahea salvadoriensis » (voir fiche n°153),
  6. Le talipot « Caryopha umbraculifera »,
  7. Le palmiste blanc « Dictyosperma album » et le palmiste rouge « Acanthophoenix rubra »,
  8. Le palmier-dattier « Phoenix dactylifera »,
  9. Le palmier ‹ Doum › « Hyphaene coriacea »,
  10. Le palmier Palmyra (borasse) « Borassus flabellifer »,
  11. Le sagoutier « Metroxylon saga »,
  12. Le palmier de Kosi « Raphia vinifiera »,
  13. Le palmier ‹ Nipa › « Nipa fruticans »,
  14. Le palmier de montagne (chamédorée) « Chamaedorea elegans »,
  15. Le palmier ‹ Aranga › « Arenga pinnata »,
  16. Le palmier ‹ Euterpe › « Euterpe edulis » et « Euterpe oloacea », appelé « palmier pinot » ou « pinot », « wassaï » en Guyane, « açaï » au Brésil,
  17. Le palmier « Archontophoenix cunninghamiana »,
  18. Le palmier ‹ Butée › (arbre à laque) « Butia capitata »,
  19. Le palmier ‹ Orbignye › « Orbignye cohue »,
  20. Le palmier ‹ Parépon › « Bactris gasipaës »,
  21. Le palmier à huile « Elaeis guineesis »,
  22. Le palmier royal des Caraïbes « Roystonia oleacea » (zone rivière 1 rive droite) au stipe droit, telle une colonne, peut atteindre 40 m de haut. Appelé palmier colonne ou palmier Cayenne à la Réunion,
  23. Le palmier ‹ Salacca › « Salacca zalacca »,
  24. Le palmier ‹ Awara › « Astrocaryum vulgare », appelé ‹ tucum › au Brésil,
  25. Le latanier rouge « Latania lontaroides », latanier de Bourbon, palmiste rouge de la Réunion,
  26. Le palmier ‹ Comou › « Oenocarpus bacaba Mart. », appelé bacaba açu, bacaba-de-leque et bacaba verdadeira au Brésil,
  27. Le palmier ‹ Patawa › « Oenocarpus bataua Mart. », appelé patawa, sehe, hungurahua en Équateur.

Le plus grand palmier au monde est le céroxyle « Ceroxylon », d’Amérique du Sud, pouvant mesurer jusqu'à 60 m de haut.

Origine

  1. Le palmier royal : Cuba,
  2. Le palmier de Romanzoff : Brésil, Paraguay, Uruguay, nord de l'Argentine,
  3. Le cocotier : Mélanésie,
  4. Le palmier céleri : Asie (Birmanie, Inde, Sri Lanka),
  5. Le palmier bleu :
    1. armata : nord-ouest du Mexique,
    2. edulis : île de Guadalupe (Mexique),
    3. salvadoriensi : Salvador,
  6. Le talipot : Asie,
  7. Le palmiste blanc « Dictyosperma album » et le palmiste rouge « Acanthophoenix rubra » : Mascareignes (île Maurice, île Rogrigues et île de La Réunion),
  8. Le palmier-dattier : Inde (ouest) et golfe Persique,
  9. Le palmier ‹ Doum › : Afrique,
  10. Le palmier Palmyra : Inde (sud) et Sud-Est asiatique,
  11. Le sagoutier : Sud-Est asiatique,
  12. Le palmier de Kosi : Afrique de l'Est,
  13. Le palmier ‹ Nipa › : Inde, Sri Lanka, Australie, îles Salomon,
  14. Le palmier de montagne : Mexique, Amérique centrale, nord de Amérique du Sud,
  15. Le palmier ‹ Aranga › : Asie du Sud-Est,
  16. Le palmier ‹ Euterpe › : Amérique du Sud,
  17. Le palmier « Archontophoenix cunninghamiana » : Australie,
  18. Le palmier ‹ Butée › (arbre à laque) : Brésil,
  19. Le palmier ‹ Orbignye › : Mexique,
  20. Le palmier ‹ Parépon › : Pérou,
  21. Le palmier à huile : Afrique,
  22. Le palmier royal des Caraïbes : Petites Antilles, Trinité et Tobago, Venezuela, île de la Réunion,
  23. Le palmier ‹ Salacca › : archipel malais,
  24. Le palmier ‹ awara › : nord-ouest de l'Amérique du Sud,
  25. Le latanier rouge : Mascareignes,
  26. Le palmier ‹ comou › : Amazonie,
  27. Le palmier ‹ patawa › : Amazonie.

Habitat

  1. Le palmier royal : Cuba, États-Unis (Floride), Caraïbes, Honduras, bassin indo-pacifique,
  2. Le palmier de Romanzoff : tous les pays tropicaux et bassin méditerranéen,
  3. Le cocotier : tous les pays tropicaux,
  4. Le palmier céleri : Birmanie, Inde, Sri Lanka, archipel malais,
  5. Le palmier bleu :
    1. armata : Basse-Californie, bassin méditerranéen,
    2. edulis : Basse-Californie, Mexique, Guatemala,
    3. salvadoriensi : Salvador,
  6. Le talipot : Asie du Sud-Est, Sri Lanka,
  7. Le palmiste blanc et le palmiste rouge : Mascareignes,
  8. Le palmier-dattier : du Maroc au Pakistan,
  9. Le palmier ‹ Doum › : Somalie, Mozambique, Arabie, Afrique du Sud et Madagasgar,
  10. Le palmier Palmyra : régions tropicales en Asie du Sud-Est, Afrique, Océan indien, archipel malais,
  11. Le sagoutier : îles du Pacifique,
  12. Le palmier de Kosi : Mozambique, Afrique du Sud (Kwazulu),
  13. Le palmier ‹ Nipa › : Asie du Sud,
  14. Le palmier de montagne : (forêts fraîches et humides) Amérique centrale (Costa Rica, Panama) et du Sud,
  15. Le palmier ‹ Aranga › : Inde, Chine du Sud, Taïwan, Australie (nord-est), Mélanésie,
  16. Le palmier ‹ Euterpe › : Nord-est du Venezuela, Suriname, Guyana, Trinité-et-Tobago, Guyane française, nord-est du Brésil, côte pacifique de Colombie et du nord de l'Équateur,
  17. Le palmier « Archontophoenix cunninghamiana » : Australie (Queensland, Nouvelles-Galles du Sud),
  18. Le palmier ‹ Butée › (arbre à laque) : Brésil, Uruguay, Paraguay, Argentine,
  19. Le palmier ‹ Orbignye › : sud du Mexique, Honduras, Brésil,
  20. Le palmier ‹ Parépon › : Amazonie, Amérique centrale,
  21. Le palmier à huile : régions humides d'Afrique tropicale, Malaisie, Indonésie, Amérique centrale et du Sud,
  22. Le palmier royal des Caraïbes : Caraïbe, île de la Réunion,
  23. Le palmier ‹ Salacca › : Indonésie, Java, Bornéo, Philippines,
  24. Le palmier ‹ awara › : Amazonie (Guyane, Brésil),
  25. Le latanier rouge : île de la Réunion,
  26. Le palmier ‹ comou › : bassin amazonien (Brésil, Guyane …),
  27. Le palmier ‹ patawa › : bassin amazonien (Brésil, Guyane …), Équateur.

Type

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Fleur

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Fructification

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Fruit

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Utilisations

Sur de nombreux palmiers (70, répartis sur 4 continents), on consomme le coeur du bourgeon terminal de la cime qui se présente sous forme d'une espèce de moelle : le palmite (morceau cylindrique, de couleur crème, d'un diamètre qui varie entre 10 et 25 centimètre) et qui est appelé ‹ chou palmiste › ou ‹ coeur de palmier › ou encore ‹ palmito › selon les pays.
Le coeur de palmier est préparé soit au niveau familial (en coupant un palmier local), soit au niveau industriel en cultivant des palmiers à cette fin.
Le premier producteur mondial de coeur de palmier est le Brésil. On y cultive intensivement le palmier « Bactris gasipaes », pour l'industrie agro-alimentaire (conserves).
Respectivement deuxième et troisième producteurs mondiaux, l’Équateur et le Costa Rica exploitent aussi le palmier « Bactris gasipaes ». Ces trois pays représentent 90 % de la production mondiale. « Euterpe edulis » (variétés sauvages) initialement exploité au Brésil a aujourd’hui pratiquement disparu. Quant à « Euterpe oleracea » (l’Açaï), son utilisation pour les coeurs de palmier est en nette diminution au profit de la production en plein développement du jus d’Açaï réalisé avec ses baies.

Les coeurs de palmier sont consommés crus en salade composée, en rémoulade, en achards; cuits (et/ou appertisés) en salades, en gratins, en garniture du cari de poulet ou de porc à la Réunion.

  1. Le palmier de Romanzoff : chou palmiste
  2. Le cocotier : chou palmiste et l'intérieur des noix (voir fiche nº46).
  3. Le palmier céleri : la sève de ce palmier permet de fabriquer du sucre de palme et du vin de palme. Avec la moelle du tronc, on réalise de la fécule (sagou).
  4. Le palmier bleu :
    1. armata : les fruits sont sucrés et comestibles.
    2. edulis : les fruits sont sucrés et comestibles.
    3. salvadoriensi : les fruits sont sucrés et comestibles. Ils permettent de fabriquer une huile comestible.
  5. Le talipot : fabrication de sirop et de fécule (sagou).
  6. Le palmiste blanc et le palmiste rouge : chou palmiste (surtout le rouge).
  7. Le palmier-dattier : toutes les parties de cet arbre sont utilisables. Les fruits écrasés servent à confectionner un pain de dattes. Leurs noyaux torréfiés servent pour réaliser un succédané de café. Les jeunes feuilles sont préparées en légumes. Dans le monde, il existe plusieurs centaines de variétés dattes (Medjool, Deglet Nour, Bahri, Zahidi, Khadrawy, Dayri, Ajwa, Thoory...). Les dattes sont consommées en fruits frais, séchées, en confiture, en confiserie.
  8. Le palmier ‹ Doum › : avec la sève saccharifère on fabrique du vin de palme. Un arbre peut fournir environ 60 litres de suc. Avec le vin de palme, on réalise une liqueur fortement alcoolisée.
  9. Le palmier Palmyra : En Asie (sous-continent indien), le jus fermenté permet de réaliser du vin de palme (toddy). Le jus réduit donne le sucre de palme (jaggery).
    Les fruits mûrs, de couleur orange, sont sucés pour consommer la pulpe. Avec cette pulpe on fabrique de la limonade, des gâteaux (mélangés à de la farine). Les fruits fermentés donne un aliment ressemblant à du fromage. Quant au germe (plusieurs mètres de longueur), il est consommé comme friandise.
  10. Le sagoutier : c'est l'espèce de palmiers qui fournit le plus de fécule (sagou). Le sagou peut remplacer, comme aliment de base, le riz.
  11. Le palmier de Kosi ou palmier à vin : à partir des inflorescences coupées, ou à partir d'une cavité faite en haut du tronc, on récolte un suc saccharifère avec lequel on réalise du vin de palme. Par ailleurs, le palmier de Kosi variété « Raphia farininera » sert à fabriquer le raphia utilisé en horticulture et viticulture.
  12. Le palmier ‹ Nipa › : les jeunes fleurs fournissent un jus saccharifère qui épaissi donne un sirop marron foncé. Avec ce jus, on fabriquait du Whisky Nipa et de l'eau de vie Nipa.
  13. Le palmier de montagne : chou palmiste.
  14. Le palmier ‹ Aranga › : la sève de ce palmier (15% de saccharose) permet de fabriquer du sucre roux de palme (vendu en tranches), du vin de palme (arac) et du sagou.
  15. Le palmier ‹ Euterpe › : « Euterpe edulis » et « Euterpe oloacea » : chou palmiste (trop exploité, le premier tend à disparaitre, le second est surtout utilisé pour son suc (jus d'Açaï ou wassaï) : une fois trempée, malaxée et filtrée, la pulpe des fruits permet d'obtenir une boisson crémeuse, et d'un bleu violacé.; et fabrication de sorbet. Les fruits aussi sont consommés avec de la semoule de manioc (‹ couac › en Guyane, ‹ farofa › au Brésil › voir fiche n°82) : associés à des poissons, crevettes, ou de la viande. C'est un aliment de base pour les populations fluviales en Guyane et Amazonie.
  16. Le palmier « Archontophoenix cunninghamiana » : en légume (moelle des pétioles).
  17. Le palmier ‹ Butée › (arbre à laque, palmier gelée) : à partir de la pulpe des fruits, on fabrique de la gelée, du punch (rhum arrangé en faisant macérer les fruits entiers dans du rhum).
  18. Le palmier ‹ Orbignye › : huile comestible à partir de ses noix (babassu). Production annuelle au Brésil : 200 000 t de noix (60 000 t d'huile).
  19. Le palmier ‹ Parépon › : chou palmiste (industrie agro-alimentaire). La pulpe des fruits bouillis (pour éliminer leurs toxines) a la texture de la noix de cajou et la saveur de la châtaigne.
  20. Le palmier à huile : huile de palme (margarine, huile de cuisson).
  21. Le palmier royal des Caraïbes : chou palmiste. La sève de jeunes inflorescences peut être fermentée pour produire du vin de palme et de l'alcool.
  22. Le palmier ‹ Salacca › : les fruits du palmier ‹ Salak › sont très appréciés pour leur goût rafraîchissant et leur pouvoir désaltérant.
  23. Le palmier ‹ awara  › : la pulpe du fruit, riche en vitamine A, peut être consommée crue ou entrer dans la confection du ‹ bouillon d'awara › qui tient une grande place dans la tradition guyanaise (plat traditionnel que l'on mange le dimanche de Pâques). Elle sert aussi à réaliser une huile comestible. Le noyau très dur contient une amande blanche d'où l'on extrait le ‹ beurre d'awara › (quioquio), utilisée comme graisse alimentaire. Par incision des inflorescences avant la floraison, on recueille une sève sucrée avec laquelle on fabrique le vin de palme par fermentation. On consomme aussi son chou palmiste.
  24. Le latanier rouge : l'albumen des jeunes graines (fruits de quatre ou cinq centimètres de diamètre) est comestible, son aspect rappelle celui de la noix de coco, son goût est plus fade.
  25. Le palmier ‹ comou › : avec ses fruits (2 500 fruits par grappe), après trempage, malaxage, et filtrage, on extrait un liquide beige clair très apprécié, utilisé comme boisson et pour réaliser des sorbets.
  26. Le palmier ‹ patawa › : ses fruits sont consommés avec de la semoule de manioc, associés à des poissons, crevettes, ou de la viande. On extrait aussi une huile combustible et comestible, similaire à l'huile d'olive.

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