Se connecter

Jaquier Artocarpus heterophyllus

Jak (gcf), Jackfruit (en), Jaca (es), Jackfruchtbaum (de)</small

Merci de patienter quelques instants pendant le téléchargement des photos.
Cliquez sur une vignette pour l'agrandir puis sur les flèches latérales pour faire défiler les photos (ou procédez par balayage sur écran tactile).

Son nom scientifique est :
« Artocarpus heterophyllus Lam. » de la famille des ‹ Moraceae ›, tout comme l'arbre à pain (fiche nº14), le châtaignier-pays (fiche nº37) et le figuier (fiche nº138).

Origine

Originaire d’Inde et du Bangladesh.

Habitat

Le jaquier est aujourd'hui cultivé, pour ses fruits comestibles.
Il est présent dans toutes les zones tropicales du globe et particulièrement en Asie du Sud-Est et au Brésil.
Sur l'île de la Réunion, il est cultivé depuis 1825 et sert aussi de brise-vent.
Il est peu commun aux Antilles.

Type

Le jaquier est un arbre trapu, haut de 8 à 10 m.
Son tronc est épais. Son feuillage, persistant, est de couleur vert-foncé.
Le jaquier peut être taillé (le maintenir à 4 m de hauteur).
Sur l'île de la Réunion, plusieurs variétés cohabitent :

  • le jaque « dur » (dont les fruits sont fermes à maturité),
  • le jaque « sosso » (dont la chair des fruits est plus molle),
  • le jaque « miel » (dont les fruits mûrs contiennent un jus très sucré).

Fleur

L'arbre est cauliflore : ses fleurs, de couleur blanc verdâtre, apparaissent directement sur le tronc et sur les branches.

Fructification

Presque toute l'année.

Fruit

Pomme de jaque, jaque ou jacque.
C'est le plus gros fruit comestible : fruit de taille énorme (20 à 70 cm de long ; poids de 1 à 30 kg), de couleur vert jaunâtre à maturité. Il est appelé < uru tataroni > en Polynésie.

Utilisations

Le fruit a une odeur particulière, mais son goût est agréable.
Sa pulpe est de couleur jaune d'or et a une saveur sucrée.

Le fruit encore vert est préparé avant sa maturité : il est alors épluché, coupé finement et utilisé comme légume dans des spécialités culinaires de l'île de la Réunion, comme :  le ‹ ti'jaque boucané ›, le ‹ ti'jaque saucisses ›, ‹ le carry ti'jaque ›. Pour ces préparations, il est nécessaire d'obtenir un ‹ ti'jaque battu › (mot réunionnais signifiant ‹ haché ›) : le produit est vendu tel quel sur les marchés de l'île de la Réunion.

Mûr, il est consommé nature ou préparé poché dans du lait de coco, en jus, en crème glacée, en confiture, en fruits confits.

Il entre dans de nombreuses préparations culinaires en Inde et en Asie. En Indonésie, il est l'ingrédient principal du "gudeg", plat populaire à Java (jaque -appelé gori- non mûr, cuisiné pendant de longue heures dans du lait de coco, ail et épices et servi avec du riz).

Ses graines brunes et ovales sont consommées après avoir été bouillies (tout comme les châtaignes fiche nº37) : elles peuvent être mangées telles quelles ou incorporées à des plats traditionnels (rougails). Crues, elles sont toxiques.

Le jaque peut aussi être poché (fabrication artisanale ou industielle) appertisé nature ou au sirop.
Il est aussi commercialisé en morceaux frais, sous-vide ou surgelés; séchés, en chips.

Le bois du jaquier, serré et veiné, est utilisé en ébénisterie et comme bois de charpente.
Son latex blanc (colle jaque) sert, lui, pour piéger les oiseaux.
NB : Il faut s'enduire d'huile les mains (et les couteaux) avant de travailler le jaque, pour atténuer les effets collants du latex.